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Les bonnes idées seules ne valent pas grand chose

Les innovations jouent un rôle important pour les entreprises. Mais de nombreuses entreprises choisissent les mauvaises priorités lors du développement. Ainsi elles s’attachent au développement de produits et de prestations de services au lieu de gagner de nouveaux champs d’affaires. Souvent la culture d’innovation manque également. C’est à cette conclusion qu’arrive une récente étude de Accenture und teknowlogy PAC.

Pour l’étude «Créer des valeurs à partir des innovations», environ 260 cadres dirigeants d’entreprises en Allemagne, en Autriche et en Suisse ont été interrogés entre fin novembre 2018 et début février 2019. Le résultat: l’innovation est pour de nombreuses entreprises le moyen d’atteindre une croissance plus rapide, des chiffres d’affaires plus élevés ou des avantages concurrentiels décisifs.

Sécuriser l’acquis au lieu de développer de la nouveauté
82 % des entreprises interrogées disent se confronter fortement avec les innovations lors du développement continu de produits et de prestations de services existants. 72 % des entreprises sont concentrées sur la sécurisation de leur propre compétitivité et pas sur le développement de nouveaux produits ou prestations de services visionnaires. 54 % tout de même s’intéressent à des projets innovants avec pour objectif le développement de nouveaux modèles d’affaires. Seul un tiers des entreprises se focalisent sur les projets innovants qui visent des modifications des structures d’organisation et de direction.

Sans innovation pas d’avenir
La majeure partie des entreprises a perçu la signification et l’importance des innovations. Ainsi 70 % des entreprises suivent deux à trois projets d’innovation concrets dans les domaines prédéfinis. 14 % disent avoir été actives dans les quatre domaines avec des projets d’innovation. Seuls 3 % admettent ne pas avoir ciblé de projet d’innovation dans les domaines définis. À la question sur les projets d’innovation prévus, la mise en application, qui touche le coeur du métier opérationnel, est bien avancée pour 89 %. 79 % des entreprises ont investi dans des systèmes informatiques agiles et de nouvelles technologies. 60 % ont réalisé des projets d’innovation dans les domaines de la distribution, du marketing et des ressources humaines. Ici l’acquisition de clients et de collaborateurs est au centre de l’attention

Beaucoup d’entreprises doutent encore beaucoup au sujet de la modification qui concerne la culture de l’organisation. Selon l’étude, cela est dû au fait qu’elles ne peuvent pas faire appel ici, comme dans les autres secteurs de l’entreprise, à des méthodes appliquées pendant de longues années et des outils largement éprouvés. Ainsi seule la moitié des entreprises ont investi dans la constitution et le développement d’une organisation agile. Certes 17 % voient un besoin d’action, mais n’ont pas encore prévu de projets innovants.

Selon l’étude, la pression de l’innovation semble être présente, mais seules quelques entreprises souhaitent donner une impulsion. Ainsi seules 12 % des entreprises se qualifient de leaders de l’innovation, 55 % se voient comme suiveuses d’innovation et un tiers se définissent comme retardataires de l’innovation. Les avantages de l’innovation sont connus. Celui qui arrive le premier sur le marché avec un produit innovant peut sécuriser sa compétitivité sur le long terme. Et donc 72 % citent aussi l’augmentation de la compétitivité comme moteur principal pour les projets novateurs.

Sans culture pas d’innovation
Les innovations n’apparaissent pas du jour au lendemain. Elles ont besoin de temps, elles sont le fruit de passions et elles ont besoin de conditions-cadres adaptées. L’étude a également abordé la question des obstacles que l’entreprise doit franchir pour développer et mettre en oeuvre des innovations. 61 % des directeurs interrogés désignent l’établissement d’une culture d’innovation comme l’un des défis majeurs pour la mise en oeuvre de projets d’innovation. À ceci est étroitement liée l’incapacité (59 %) de créer des valeurs à partir des idées.
Les employés motivés sont le moteur de la gestion des idées. Ainsi 50 % des entreprises considèrent l’enthousiasme du personnel comme un grand défi. Parfois ce ne sont pas les idées qui manquent, simplement la capacité de coordonner et d’ajuster les différentes initiatives au sein de l’entreprise. Ainsi 52 % des entreprises voient un grand défi dans la coordination des différentes initiatives innovantes.

Même si l’importance des innovations est connue, un grand nombre d’idées sont abandonnées en chemin et s’évanouissent. Les conditions décisives font défaut selon l’étude. Il manque une direction qui porte le sujet et qui met à disposition les ressources en personnel nécessaires. 63 % des entreprises dénoncent le fait que la direction ne se positionne pas clairement comme précurseur dans les innovations.

Près de la moitié disent ne pas disposer des ressources en personnel nécessaires pour le travail d’innovation. Les projets novateurs sont réalisés par les employés en parallèle et en plus de leurs activités principales. Cette manière de procéder n’est pas valorisante et étouffe chaque effort d’innovation dans l’oeuf. C’est pourquoi les entreprises recherchent également les coopérations avec les universités ou les start-ups, ou fondent des communautés d’innovation avec les clients et les fournisseurs.

Des innovations à partir des données
Du point de vue des rédacteurs de l’étude, la gestion efficace des données offre également de très nombreuses approches pour les innovations. Ainsi 81 % des entreprises déclarent utiliser l’analyse des données pour les prévisions de vente et de besoin. 74 % sont bien positionnées dans l’utilisation de données pour les décisions et les planifications stratégiques.

De nombreux aspects de l’innovation reposent sur la capacité à extraire des enseignements et des prévisions à partir des données. À la question sur quelles technologies les entreprises miseront à l’avenir pour assister les innovations, on voit que les grands thèmes de l’intelligence artificielle, des technologies de l’Internet des Objets et des plateformes basées sur le nuage pour le développement des logiciels sont omniprésents. Ainsi, d’après 52 % des entreprises interrogées, l’apprentissage avec la machine et l’intelligence artificielle viennent de plus en plus au premier plan, suivis de près par les technologies de l’Internet des Objets (IdO) avec 45 %.

Aucune entreprise ne peut passer à côté des innovations. De multiples idées et nouveautés sont en attente dans la région D-A-CH (Allemagne, Autriche et Suisse). Elles peuvent mener au succès si la culture d’innovation de l’entreprise permet de réaliser des innovations avec rapidité et compétence.

Joachim Heldt

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