gs1-neton-header-03.jpg

La force du cerf-volant

Les exigences en matière de protection de l’environnement et les prix des carburants forcent le secteur du trafic maritime à réfléchir autrement. L’entreprise SkySails de Hambourg propose des cerf-volants de traction.

90 % du commerce mondial est traitépar le trafic maritime. Actuellement, environ 90 000 navires de commercese trouvent sur les mers du monde. La navigation prend un rôle clé non seulement dans la logistique mondialede marchandises, elle est également responsable de 5 % des émissions annuelles de dioxyde de carbone dans le monde. Le secteur est au sixième rang des ennemis du climat. Les exigences en matière de protection de l’environnementet les prix en hausse des carburants forcent le secteur à réfléchirautrement. L’énergie éolienne est une solution économe et propre et elle est disponible gratuitement en grandes quantités en haute mer.

Esprit de pionnier et innovation
Il y a six ans, le «Beluga SkySails» s’est distingué en sortant de Bremerhaven équipé d’un cerf-volant de traction, jusqu’en mer du Nord. Le cargo devait être tiré par l’énergie éolienne en plus de la poussée des moteurs. Les navires«Theseus» et «Michael A» de l’armement  Wessels disposent également d’un entraînement supplémentaire de SkySails.

Le coeur de l’entraînement SkySails est le cerf-volant de traction. Possé dans une surface de 300 m² de textiles solides et résistants aux intempéries, il vole entre 100 et 500 mètres d’altitude. Juste en dessous du cerf-volant de traction, la nacelle de commande assure la trajectoire de vol idéale, enraccourcissant ou en allongeant les câbles de commande à droite ou à gauche. Ainsi le SkySail se laisse commander comme un parapente. Commandé par des pilotes automatiques,le cerf-volant décrit des manoeuvres de vol en forme de huit et produit ainsi la propulsion.

Puissance de poussée comme un Airbus
Les puissances de traction sont transmises au navire par un câble en fibres synthétiques résistant à la déchirure. Selon la taille de la voile, les forces de traction créées atteignent jusqu’à 32 tonnes, qui agissent sur la matière.On peut comparer avec la poussée dont un Airbus A318 a besoin au départ avec toute la puissance de ses réacteurs. Un câble spécial intégré dans le câble de traction assure l’alimentationen énergie de la nacelle depilotage et sécurise la communication des données.Le système de décollage et d’atterrissage est composé d’un mat télescopique et d’un treuil. Les deux sont installés à l’avant du navire. Ils assurent la sortie et la récupération automatiques du cerf-volant de traction. Celui-ci se déplie sur toute sa surface à l’aide du vent. L’utilisation proprement dite du SkySail se fait de la passerelle. En mode de vol, le cerf-volant de traction est piloté automatiquement par l’ordinateur de bord. Pour produire la traction optimale, le cerf-volant effectue des manoeuvres bien définies.

Economies
Selon les calculs, 100 millions de tonnes de dioxyde de carbone peuvent être économisées chaque année avec le «système volant». Selon les conditions de vent, la consommation de carburant peut être également réduite de10 à 35 % par an en moyenne. Actuellement,le SkySail SKS C 320 VAIII est proposée, qui dispose d’une surface de voilure de 400 m² et qui peut remplacer jusqu’à 2000 kilowatts du moteur principal dans de bonnes conditions de vent. Le cerf-volant de traction coûte environ un million d’euros.

L’entreprise Cargill Ocean Transportation dont le siège est à Genève a signé un contrat avec SkySails GmbH pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans la navigation par l’utilisation de l’énergie éolienne. Cargill a installé un cerf-volant de traction SkySailde 400 m² sur un cargo affrété avec une capacité de charge de 25 000 à 30 000 deadweight tons. Le navire est ainsi le deuxième véhicule maritime le plus important au monde propulsé par un cerf-volant de traction.

Joachim Heldt

Nach oben