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Etre propriétaire est démodé – la mode est au partage

Après la fin de la «New Economy», l’espoir réside dans les nouvelles start-ups web de la «Shareconomy». En Suisse aussi, le partage devient un nouveau mode de vie: sur Sharoo j’échange ma voiture, sur Mila des prestations de services et sur HouseTrip mon appartement.

On compte parmi les visionnaires de la Share Economy Martin Weitzmann, professeur d’économie à l’université de Harvard. Dans son livre éponyme paru en 1984, il cherche à savoir si les rémunérations fixes ou liées au succès génèrent un meilleur niveau de vie. Depuis le salon next09 de Hambourg, le terme Share Economy est relié à Internet et depuis le CeBIT2013, le thème principal s’appelle«Shareconomy».

Qu’est-ce qui rend le partage si intéressant? Qu’est-ce qui se cache derrière les termes «Sharing» ou «Coconsommation»? Selon Karin Frick, co-auteure de l’étude GDI «Sharity», la vie de famille crée les conditions préalables.«Nous apprenons à partager avant d’apprendre à acheter.» Sharing est un acte social et une condition de l’existence de la communauté. Le fait que les hommes échangent et partagent des choses n’est pas nouveau. Le vendredi avant le Jeûne fédéral a lieu aujourd’hui encore dans la commune bernoise de Sigriswil la «Chästeilet». Et dans les habitations collectives, la salle de bain, la cuisine et le séjour sont utilisés en commun par plusieurs personnes.

La tendance à la consommation collective est une renaissance de formes d’utilisation connues. Mais le partage acquiert une nouvelle qualité et une nouvelle dimension grâce à Internet. Les offreurs et les demandeurs du monde entier sont reliés en quelques secondes. La Shareconomy reçoit une dynamique supplémentaire grâce aux smartphones et aux tablettes. Selon comparis.ch, la part des propriétaires de smartphones dans la population suisse est de 70 % environ.

La disposition à partager est grande. Selon l’étude, près de 50 % partagent beaucoup de choses avec d’autres et 7 % partagent presque tout avec d’autres. Mais qu’est-ce qu’on partage? On partage spontanément ce qui ne sera pas réduit en quantité par le partage, soit les informations, les idées, les photos et la musique. On partage également volontiers les choses qui n’ont pas de valeur personnelle particulière, comme les outils, les appareils de cuisine, le lave-linge ou les livres. L’échange a du potentiel. C’est ce que montre aussi le nombre croissant de plateformes d’échanges. Le dernier né dans la communauté s’appelle Sharoo. Avec la plateforme de covoiturage de Migros, La Mobilière et Mobility, les propriétaires de voitures peuvent dès à présent louer leur voiture à leurs voisins. Le traitement s’effectue intégralement via un site Internet ou une application: ainsi les voitures peuvent être recherchées, réservées, ouvertes et refermées. Le «Sharoo Access Kit» pilote le processus de partage proprement dit. La plateforme permet de limiter l’utilisation à des personnes sélectionnées comme les voisins, les amis ou la famille.

La plateforme Mila est également un précurseur dans la Shareconomy.  Mila est une place de marché virtuelle pour les services de proximité et rapproche les gens du voisinage pour faire des choses ensemble ou échanger des services. Mila est une spin-off de l’entreprise suisse coresystems. L’an dernier, le siège social a été transféré à Berlin; des filiales se trouvent à Zurich et Shanghai. La collaboration avec Swisscom est une nouveauté. Le fournisseur de télécommunications lance avec Mila «l’aide de proximité Swisscom» pour les services et les prestations de services d’assistance, que les clients privés peuvent trouver et réserver directement. L’échange et l’utilisation en commune sont pas seulement une alternative économique à la propriété, ils protègent aussi nos ressources et sont agréables. Les valeurs y liées sont: la confiance, la mobilité, la spontanéité et la durabilité.

Joachim Heldt

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