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Attention produits frais – (pas de) problème

L’objectif: le numéro de chargement, la date limite de conservation ainsi que la provenance sur chaque unité commerciale d’un produit frais. Le GS1 DataBar est adapté à cela. Le commerce de détail est en attente, bien que l’on détecte une utilisation accrue de cet outil dans la gestion des marchandises.

Le «GS1 DataBar» en tant que nouvelle famille de codes homologuée dans le monde entier ouvre de nouveaux domaines d’utilisation multiples dans la gestion des marchandises. À côté de l’identification du produit (Global Trade Identification Number, GTIN), d’autres caractéristiques comme la date limite de conservation, le numéro de chargement, le poids spécifique, le prix, l’origine des produits frais comme la viande, les oeufs ou les produits laitiers peuvent être représentées sous forme codée (numéro d’autorisation d’exploitation, la zone de pêche du poisson, etc.).
Le GS1 DataBar est aussi performant que les codes-barres de l’ancienne génération, qui peuvent encoder des caractéristiques supplémentaires du produit (comme l’origine, le chargement, etc.) seulement au niveau de l’unité commerciale et de transport (GS1-128) à l’aide de classificateurs à deux chiffres (Application Identifier, AI).
Avec le GS1 DataBar, il serait possible de bloquer un numéro de charge particulier à la caisse. Ainsi un outil est disponible pour la traçabilité des denrées alimentaires – également pour l’administration alimentaire. Et la lecture de la date limite de conservation permet une conception dynamique des actions commerciales, pour accélérer la vente avant d’atteindre la date de péremption.

Le commerce de détail attend
L’introduction du GS1 DataBar est figée dans ce pays. Les raisons à cela sont multiples. Ainsi les grossistes ne sont pas tous équipés au niveau national d’une infrastructure (caisse, scanner) pouvant lire le GS1 DataBar. Chez Migros, on «vérifie l’utilisation du GS1 DataBar du point de vue d’une valeur ajoutée pour les clients.» Les coopératives Migros arrivent, avec des processus éprouvés, à vendre 98,6 % des produits alimentaires proposés (commerce de détail, gastronomie) également comme produits alimentaires à des prix normaux ou réduits.
Coop fait savoir que les systèmes de caisse ne sont pas prêts au traitement du GS1 DataBar ou de la génération suivante des codages d’articles, c’està- dire les codes en 2D. Dans les investissements de remplacement pour les caisses, les balances en libre-service et les scanners manuels, la capacité élargie de décodage et d’impression pour le GS1 DataBar est également un sujet de conversation – également avec les fournisseurs. À moyen terme, Coop souhaite appliquer une seule date sur ses unités de consommation.
Selon les informations de la Spar Handels AG, tous les scanners utilisés dans les entrepôts de marchandises et les magasins de détail sont en mesure de lire le GS1 DataBar, il faudrait cependant encore adapter le logiciel de caisse. Spar essaie d’ailleurs depuis plusieurs années d’imposer petit à petit la datation simple dans toute la supply chain.

Expériences de l’étranger
Daniel Müller, directeur du GS1 System dans l’organisation nationale GS1 Suisse, observe la réserve du commerce de ce pays vis-à-vis du GS1 DataBar depuis longtemps: «Le GS1 DataBar ne s’est pas imposé jusqu’ici avec un succès retentissant, bien que des expériences intéressantes soient possibles avec la nouvelle symbologie.»
En Corée du Sud, la date limite de conservation est utilisée comme outil de stimulation des ventes, puisque les produits deviennent moins chers à mesure que la date de péremption se rapproche. La chaîne de supermarchés belge Colruyt utilise de la même manière cette possibilité. En Autriche, Rewe utilise déjà le GS1 DataBar pour les produits frais comme la charcuterie, les repas froids et frais, prêtsà- servir, les produits laitiers et les oeufs et d’ailleurs sur ses propres marques. L’attention est portée ici sur la traçabilité et la garantie de fraîcheur.
Un exemple venu d’Irlande montre que les scandales concernant les denrées alimentaires accélèrent fortement l’introduction d’un système de marquage innovant. En 2008, le commerce de détail et l’industrie de la viande ont été obligés de retirer tous les produits de viande de porc des rayons, à la suite d’un scandale de dioxine dans la viande de porc. Ceci a généré des coûts d’un milliard d’euros et a révélé les faiblesses dans la traçabilité en continu.
Leçons apprises: Feile Foods, l’un des principaux transformateurs de viande sur l’île verte, utilise pas moins de cinq désignateurs de données (classes de données) dans la même symbologie GS1 DataBar, c’est-à-dire l’identification des produits (GTIN), un numéro de lot, le prix, le poids variable et la date de péremption.

Pas d’application révolutionnaire
Dans les milieux spécialisés, l’aspect des coûts domine jusqu’ici la discussion sur l’introduction du GS1 DataBar. Les scanners de codes-barres doivent être remplacés, les appareils de marquage de prix adaptés, les données de base des articles introduits dans le logiciel d’exploitation (ERP), les emballages (par exemple les briques de lait Tetra) préimprimés. «Ce sont également des coûts indirects difficiles à chiffrer», suppose Daniel Müller de GS1 Suisse. «Les déroulements de travail et les processus assimilés doivent être modifiés et le personnel formé. Ce qui est éprouvé comme ennemi de l’amélioration innovante.» On considère souvent la symbologie
GS1 DataBar comme morte avec l’argument qu’il vaut mieux attendre la prochaine génération de l’encodage de produits; les supports de données bidimensionnels comme le QR code et le GS1 DataMatrix. Cependant entretemps, la technologie de scanner d’images, qui permet de lire de façon fiable les codes unidimensionnels et bidimensionnels, est disponible.
Selon l’analyse de la situation par Daniel Müller, «manifestement, l’introduction d’une nouvelle génération de supports de données n’a pas offert jusqu’ici de domaine d’application retentissant au commerce, qui promet des réductions de coûts ou des avantages compétitifs suffisants par rapport aux symboles EAN éprouvés». Il suppose que les facteurs externes (protection des consommateurs, législateur) qui rayonnent sur tous les partenaires de la supply chain, feront bouger les choses, comme c’est le cas actuellement dans l’UE avec différents nouveaux règlements sur la traçabilité des produits alimentaires.

Manuel Fischer

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